samedi 16 décembre 2017

Pour ceux qui aiment faire des cadeaux surprises...

Je n'aime pas trop les surprises....

Mais certains qui veulent me faire un cadeau les aiment. Alors, quand c'est possible - avec un très proche par exemple et que la personne me pose la question du cadeau [on voit bien qu'il s'agit d'un proche ;-) ... les autres n'osent pas le faire: dommage] ( je m'achète ce que j'aime (un problème de moins à affronter du genre "je n'aime pas"... et que décemment on ne peut pas le dire ou bien '"Je l'ai déjà" - qu'on n'ose pas toujours dire), je donne le paquet à celui ou celle qui veut me faire le cadeau et ...au moment de m'offrir ce cadeau c'est à la personne de deviner ce qu'elle m'a offert...

Il s'agit (presque) toujours d'un livre...

lundi 19 mai 2008

Un petit incident dans le métro

Ce midi en rentrant chez moi j’étais assis dans le métro. Une personne se lève et laisse des journaux gratuits sur la banquette. Son voisin d’en face, assis à coté de moi, en prend et commence à le feuilleter, fait tomber le 2me journal et puis le ramasse après un petit temps. Il parcourt ce deuxième journal et une fois sa lecture terminée il jette les deux journaux sous la banquette. Je le regarde et.. il me regarde. Je veux commencer à lui parler. Mais il avait certainement deviné ce que j’allais lui dire. Je fais signe pour commencer à lui parler. Il me dit de manière sèche, d’un aire renfrogné même, brutal même : « Je n’ai pas envie de vous parler ». Je lui signifie alors par geste que dans ce cas je ne lui parle pas et je replonge dans ma lecture choqué par sa réaction brutale.

Je regarde ma voisine en face de moi qui entendu sa réflexion. Entre temps l’individu se lève et quitte sa place. Je fais un signe de connivence et d’étonnement à ma voisine assise vis-à-vis de moi. Elle aussi quitte sa place pour descendre du métro à la station République. Des gens rentrent et sortent comme d’habitude à cette station. Un homme plutôt agé, d’aspect Antillais, assez grand s’assied vis-à-vis de moi et salut par un bonjour à la cantonade. Le contraste me frappe. Je lui adresse la parole et lui dit en quelques mots l’incident que je viens de vivre. Il me dit alors : « Que voulez vous les gens sont différents ». Nous arrivons à la station suivante. Je me lève et je quitte à mon tour la rame de métro.


(Ce jour le 19/05/2008 à l’heure du déjeuner.)

dimanche 11 février 2007

Papy pensait qu'il était vieux

Papy pensait qu’il était vieux, en tout cas s’il ne l’était pas vraiment il était quand même la personne la plus âgée dans l’entreprise dans laquelle il avait la chance de travailler encore. L’informatique bougeait très vite est souvent il lui arrivait de se dire « Je suis dépassé ». Mais comme par ailleurs il était resté curieux des choses il essayait de réaliser quelques actions qu’il voulait voir faire par son ordinateur. Son ordinateur n’avait cependant plus rien à voir avec ce qu’il avait connu, il y a près de quarante ans lorsqu’il avait commencé dans ce métier comme « analyste programmeur » et que le grand public commençait à peine à découvrir ce qui ne s’appelait pas encore « ordinateur » - mot inventé seulement au début des années soixante dix. – mais bien « calculateur électronique ou « computer » en anglais. Le logiciel s’appelait alors « software » C’est le software qui contrôlait les machines qui s’appelait « hardware ». La relation entre les deux était encore souvent très directe, sans être caché par ce qui depuis c’est appelé SE - Système d’Exploitation en français ou OS – Operating System en Anglais. Aujourd’hui presque tout logiciel est enfoui dans un SE dont les plus connus sont dans l’ordre chronologique : Unix, Windows et Linux. Le mot Système lui faisait d’ailleurs un peu peur et lui rappelait souvent le mot de Voltaire : «Nous forgerons des systèmes c'est-à-dire des erreurs ».

Il s’est bien vite rendu compte que si beaucoup plus de choses étaient possibles de faire avec les ordinateurs « modernes » (Oh combien cela devient vite obsolète !) , et qu’il en savait donc relativement de moins en moins chaque jour qui passait, il y avait quand même quelques unes qu’il savait, et cela il avait le désir de le transmettre, se rendant compte que souvent ce qui pour lui était peu pouvait être beaucoup pour ceux qui en savaient moins que lui.

Il adorait expliquer les choses et ne s’en privait pas. Parfois au point d’expliquer qu’il était en train d’expliquer. Mais de cela il ne se rendait pas toujours compte. Les personnes auxquels il s’adressait avaient eux souvent compris sans son explication. Du coup il devenait parfois un peu « lourd » comme les jeunes le disent aujourd’hui. Mais à vrai dire ses auditeurs qui le connaissaient ne lui en voulaient généralement pas trop – en effet ils mettaient son originalité, ses bizarreries sur le compte de l’âge. Il fallait bien un peu de respect pour les vieux n’est ce pas ? Et même si c'était qu’il était lourd parfois, on pouvait quand même apprendre quelque chose de lui. Et c’est ainsi qu’avec un peu d’humour, un peu de bienveillance envers les autres et envers soi-même il allait son chemin et entreprenait ce que souvent il considérait comme sa seule et unique vocation : la formation.

Et c’est ainsi qu’il transmit autour de lui quelques fruits de ses pérégrinations à travers les arcanes de l’informatique, espérant que c’est cela que l’on retiendrait de son passage sur terre : être un porteur de flambeau un apporteur de lumière, si petite soit elle.

jeudi 21 décembre 2006

Incinéré ou enterré

Je veux être incinéré. Tel était mon affirmation.

Mais lorsqu’il y a quelques années j’en ai parlé en famille mon fils aîné a protesté et a réagit en me disant : « Je veux avoir un endroit où je peux venir me recueillir ».

Face à son affirmation j’ai accepté l’idée d’être enterré. Après tout me suis-je dis : une fois mort, quelle importance mon corps peut-il bien avoir pour moi ? Soit, je serai donc enterré selon le rite ancestral. Ce n’est pas là que je serai.

Pourquoi avoir pensé à l’incinération ?

Quand j’ai découvert les tombes « HLM » du cimetière Parisien de Bagneux, j’ai eu un mouvement de recul : Les cercueils était empilés sur une grande profondeur, dans les « trous » qui sont des constructions bétonnées, cimentées (je n’y connais rien en maçonnerie). D’une profondeur qui me semblait vertigineuse. Les morts n’y sont pas vraiment enterrés, mais bel et bien empilés dans des cercueils. Ce n’est pas ainsi que je voyais une tombe. Que je voyais ma tombe. Que j’ai vu chacune des tombes de mes parents enterrés, non pas à même la terre mais dans un cercueil et dans un trou individuel « à dimension humaine » que j’aurai pu (avec peine certainement) creusé moi-même avec une bêche. N’avais je pas appris à faire de trou dans le sable sur la plage lorsque j’étais enfant ? La terre aurait été plus dure certainement, que le sable de la plage ; mais cela n’en restait pas moins une chose que j’aurai pu faire me semble-t-il.

La pierre tombale « personnelle » devait permettre d’inscrire une épitaphe que j’aurai choisie, ou que l’un de mes proches aurait choisit.

Ce qui m’incitait à l’idée d’être incinéré ce n’est pas l’idée de l’hygiène ou de la place prise. Non je n’ai pas ce genre de préoccupation. Il y avait l’idée d’une solidarité avec mes grands parents morts en déportation. Pour eux ce n’était pas un choix, c’était une violence qu’on leur a faites. J’aurai choisi ce qui serait fait de mon enveloppe terrestre.

Une derrière idée a fait aussi penché la balance vers l’enterrement. Même si je ne suis pas sûr que les conditions que j’ai vues à Bagneux y soient propices. C’est une réflexion de mon père sur ce thème. Oui il n’hésitait pas comme je le fais ici à aborder le sujet. Il estimait que ce n’était que justice envers la nature : un rendu pour un donné. Le fait d’être enterré, c’était rendre notre enveloppe charnelle à la disposition de la vie qui continue. Partir en cendre n’apporte rien à la vie. Tel était la réflexion de mon père.

Les réflexions de mon père et de mon fils - chacun avec son argument - me dictent ce qu’il y a lieu de choisir.

Je resterai donc dans la continuité : Un pont entre le passé et l’avenir.

lundi 11 décembre 2006

Plus on va vite, plus on perd du temps lorsque l’on s’arrête.

Le monde aujourd’hui va tellement vite qu’on a l’impression de ne plus pouvoir s’arrêter. En effet on perd trop de terrain lorsqu’on s’arrête ou même si seulement on ose ralentir, le verdict est immédiat : La « moyenne » chute

Il faut réapprendre à flâner, à se détendre, ne pas devoir répondre aux stimuli venant de l’extérieur. Mais ce n’est pas facile, sollicité que l’on est à tout moment par la radio, la télévision, le baladeur, le magnétoscope ou le lecteur de DVD qu’il faut ‘programmer’ et puis ‘visionner’, (éventuellement en mode ‘accéléré’ !!! ) . Mais ces médias dépendent cependant encore de nous, ou tout au moins devraient en dépendre. Ensuite plus contraignant car l’origine est extérieur à nous-même : le mail qui peut cependant encore être lu« plus tard » . Plus prégnant : le téléphone fixe et ensuite et cela partout ou vous l’avez avec vous et que vous ne le coupez pas (mais dans ce cas pourquoi l’avoir avec soi ? ) : le téléphone portable.

vendredi 8 décembre 2006

A l'aune de mon épitaphe


Introduction

Voici donc après quelques mois d'hésitations que je me lance dans l'écriture de mon premier blog.

Pourquoi un blog ? Ai-je quelque chose à dire ?
Est-ce que je ne vais pas ajouter du bruit au bruit du monde ?
L'existence nous pose des questions.
La vie que chacun mêne est une manière de répondre.

Mais ceci est réducteur. Les choix sont libres au début du chemin, ensuite ils nous engagent.
Aucune intention de donner des conseils, de jouer au gourou, simplement profiter de ce outil puisant pour donner mon sentiment sur le monde proche ou lointain.

L'actualité sera souvent le fil conducteur. Mais la vie intérieure le sera aussi.
Forcément je me contredirai, mais c'est la vie même.
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Qu'est ce qui important ?

Quand je vois quelqu'un se pasionner de manière exagérée pour quelques chose je me dis "Que mettra-t-on sur sa pierre tombale ?" Cela remet rapidement l'échelle des valeurs en place.

Quand je trouve que moi même je me passionne, par trop de joie ou par une trop grande tristesse à propos d'un évènement, je m'applique ce petit test, et je me pose la question : Est-ce bien cela que je voudrais avoir comme épitaphe ?

Exemples :
- "Il était heureux/triste quand son équipe gagnait".
- "Il aimait posséder de belles/puissantes voitures".

Je ne me sers pas de ce crible pour juger quelqu'un, mais selon ce que je projette sur une personne je me dis elle fait partie ou non de mon univers mental.

En fait chacun se projette dans tout ce qu'il fait. Dans la conduite de tout les jours, dans la rue, dans le metro l'observer c'est souvent le juger.

Mais je me souviens que porter un jugement sur le monde c'est aussi se juger.